Rancid – Life Won't Wait (1998)

Publié le par Tonio et Da Beat

rancid

 

Genre : punk ska reggae

 

Fer de lance de la scène punk rock des années 90 avec Offspring ou Green Day, Rancid en est à son septième album studio depuis la sortie en 2009 de Let the Dominoes Fall. Reconnaissable entre mille grâce au timbre de voix de son chanteur Tim Amstrong, ses lignes de basses puissantes et ses mélodies insérées dans du street-punk de premier choix, Rancid est signé sur le fameux label Epitaph (crée par Brett Gurewitz, guitariste de Bad Religion) au début des 90's. 

 

Le troisième album And Out Come the Wolves (1995) est celui du succès, ainsi que celui de l'apparition de touches ska sur des morceaux tels que l'excellent Time Bomb. Ce sera ensuite à Life Won't Wait d'approfondir le sillon à l'intérieur duquel punk, ska et reggae se sont toujours croisés, dans une sorte d'hommage aux mythiques The Clash. Après un bon gros retour aux sources hardcores du groupe en 2000 avec l'album éponyme, Rancid enfoncera le clou en 2003 et 2009 respectivement avec Indestructible et Let the Dominoes Fall : les crêteux distillent un punk rock qui n'a pas peur de s'adoucir et d'incorporer ses influences jamaïcaines. Ces deux derniers albums ont pu être considérés à juste titre comme trop propres pour être honnêtes, du moins en terme de production. Il est vrai qu'à l'instar des deux groupes évoqués en introduction, Rancid a toujours été suivis par de nombreux teenagers qui "décrédibilisent" l'étiquette punk auprès de certains puristes. 

 

Life Won't Wait est toutefois un incontournable disque de la discographie du groupe, une pierre angulaire grâce à son éclectisme bougrement bien foutu. 22 titres et très peu de sorties de routes, un menu pour tous les goûts : du street punk en veux tu en voilà (Bloodclot, Black Lung, Cash, Culture and Violence, The Wolf, 1998, Turntable...) du ska (Life Won't Wait, Hooligans, Corazon de Oro, Cocktails) du rock très reggaïsé (Backslide, Wrongful Suspicion, Crane fist, Coppers), du rockstady (Lady Liberty), et puis pêle-mêle : des refrains ultra-efficaces, des cuivres un peu partout, du Steel Drums (les fameux tambours cuivrés de Trinidad et Tobago) sur Coppers, avec Buju Banton en guest, d'autres invités comme The Special, et pleins d'autres ingrédients qui font de Life Won't Wait un met si spécial, à consommer sans aucune modération.

 

En mode ska, voici Crane Fist et sa ligne de basse entêtante :

 

 

En mode street-punk façon vintage, Turntable :

 


En mode rock reggaïsé, Coppers avec Buju Banton :

 

 

Publié dans Rock

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