Rubin Steiner – Drum Major (2005)

Genre : pop éléctro à base de popopopop.

Rubin Steiner est un génial touche à tout français évoluant seul ou accompagné de musiciens depuis 1998. Sa pop électro légère fait indéniablement penser aux productions du label Ninja Tune, sans en être une pâle copie pour autant. Capable de tenir les manettes aux samples, le père Rubin est également multi-instrumentiste : guitare, chants, synthés. Que cela soit sur disque ou en concert, voici quelqu'un qui ne se réfugie pas uniquement derrière des machines pour jouer et composer, et cela se ressent particulièrement sur ce Drum Majour, l'album qui lui ouvrit d'ailleurs les portes d'une certaine consécration médiatique (nomination aux Victoires de la musique 2006).

Et c'est parti pour une petite vivisection de l'animal Drum Majour. On ressent clairement le télescopage trip hop/electro-pop sur Murderation, un titre à l'ambiance indécise : inquiétante et enjouée à la fois. On shakera son booty sur Ten Drummers Back ou Put Your Horn in your Ass, on "chilera" sur My Own Style, on s'envolera sur Universe (tout en cordes et xylophones) ou Don't try to copy your heroes, et on écrasera une larmichette sur Que bonita es la vida, une sorte de petit papillon musical délicat voletant sur une rythmique jazzy d'un effet des plus classieux.

Musique d'ascenseur ? Murderation.

Musique pour une pub de shampooing ? Que bonita es la vida.

Musique pour une pub de compagnie aérienne ? Universe.