Beastie Boys : Hot sauce Comitee Part 2

Publié le par les-sons-tombes-du-camion

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Genre : la première chronique tombée du camion.

 

Loin d'être une découverte ou une nouveauté, on ne présente plus les Beastie boys, géniaux touche-à-tout new yorkais, qui après avoir tâté de la scène punk à leurs débuts, ont pris une orientation hip hop dès les années 90, sans jamais s'interdire des incursions plus rock.

 

 

Le dernier album en date était uniquement instrumental (et assez décevant) alors qu'ils ont offert des albums 100% hip hop (le génial mais minimaliste « To the 5 Bourroughs ») ou d'autres plus éclectiques, mais chacun ayant toujours sa propre « couleur musicale »...N'ayant même pas entendu parler de la préparation d'un album pour 2011, c'est avec des oreilles vierges de tout à priori que j'entame l'écoute de ce disque, et cette première chronique en parallèle.

 

 

Première impression, c'est de la bonne cuvée beastie boys, orientée très fusion rap/rock ou plutôt rap avec instruments et/ou samples « organiques ». Make Some Noise, le premier titre, est funky, flow à l'ancienne, batterie très présente à la caisse claire bien sèche...ca sonne très live, tout comme le second titre, à la même ambiance, mais plus tranquille.

Les deux morceaux suivants s'orientent plus hip hop, spécialement « Too many rappers » avec Nas (entre new yorkais, ça devait arriver forcément) à l'instru déstructurée. Bon, pas de quoi se déboiter la nuque non plus...On repart sur « Say it »de la fusion style « Sabotage » (Ill Communications), avec notamment cette sur-saturation de la voix et des guitare qui ne m'a jamais vraiment plu, un sorte de tradition beastie-yenne d'assez mauvais goût selon moi...

 

 

La suite est dans la même veine, avec les variations qui rappellent donc les albums « éclectiques «  des Beastie (Ill Communication, Hello Nasty) avec une couleur très « roots » style « album enregistré en une prise dans un studio de la taille d'une cabine téléphonique », même si la réalité est sûrement différente...z'ont du budget les salopiauds (Nas en feat, tu crois que c'est gratuit?)

Mention spéciales à la très reggae «  Don't Play No Game That I Can't Win », la très Nintendo « Funky Donky », et la très courte « Larry Routine ».

 

La fin du disque est plus décevante, entre la chanson punk rituelle comme dans les ¾ des productions des Beastie Boys (« Lee Major... » plutôt convenue), les morceaux plus hip hop expérimental avec toujours cette putain de voix saturée (que j'aime paaaaaaas) comme Long Burn the Fire ; Crazy Ass Shit ou The Lisa Lisa/Full Source ...à la limite le meilleur morceau de cette fin d'album serait peut être l'instru sympa (style BO d'un film d'espionnage) «Multilateral Nuclear Disarmament ».

 

Alors, verdict final ? Un bon album, très rafraichissant dans la disco du groupe, une sorte de retour à l'éclectisme empreint d'instruments live (on a en grande partie rangé les samplers), un mélange de styles qui fait vraiment penser à Ill Communication, c'est à dire à boire et à manger pour toutes les sensibilités (hip hop, funk, rock), à différents degrés de réussite. Je ne suis pas déçu par ce que je perçois comme des petites « fautes de gouts »n'a pas trop d'importance puisque les Beastie ne m'ont jamais transporté sur un album entier, du premier au dernier moceau.

Alors non, pas de déception, c'est dans la moyenne de ce à quoi ils nous ont habitué, et l'album donne l'impression d'un groupe qui, malgré sa pléthorique discographie (plus d'une douzaine de productions dont pas mal de EP et de rééditions quant même) trouve toujours l'inspiration dans ces nombreuses influences, se renouvelle grâce à une direction musicale toujours très marquée sur chaque album, sans pour autant fondamentalement changer une formule qui gagne..

 

Comme d'habitude, il y aura les morceaux que je mettrais dans mes playlists « musique pour faire bouger la tête de mes potes », ceux qui prendront leur place dans un énième best of des new yorkais (Make Some Noise), et ceux que je zapperai en disant « Ah non elle est chiante celle-là ».

 

Qui qu'il en soit, en définitive, un album des Beastie Boys en 2011, ça donne l'impression d'avoir toujours 18 ans, et c'est ça qu'est bon !

 

 


 

Publié dans Hip-Hop

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C
http://www.youtube.com/watch?v=qd6NmCybyW4&list=PL47160E2E549D9B48&index=8&feature=plpp_video
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