Rokia Traoré – Tchamantché (2008)

Genre : balafons, font des bulles, bulletin, tintamarre. 

Fille d'un diplomate malien, Rokia Traoré utilise principalement dans sa musique des instruments traditionnels mandingues (balafon, djembé, n'goni...) mais avec une approche occidentalisée inhérente à son parcours personnel. Le chant se fait en Bambara mais parfois aussi en français. Tchamantché est son quatrième album, dans la même veine que ses trois premiers. En effet, on n'a pas affaire ici à une artiste dont la musique évoluerait au fil des années mais à quelqu'un qui a trouvé son style et n'en dévie pas depuis son premier album, Mouneïssa sorti en 1998.

Ecoutez-le à l'occasion, rien que pour le morceau Sakanto, ça vaut le détour. Wanita en 2000 ou Bowmboï en 2004 : même style, même efficacité. Bon et celui-ci ? Ben pareil...ça peut être calme comme tout (Kounandi, Dianfa, la très réussie Kolokani, la minimaliste A ou ni sou) comme plus enjoué (Tounka, Koronoko) ou encore des morceaux crescendo qui passent d'une sorte de jazz à une hypnotique trance (Yorodjan, Dunia). Quoi qu'il en soit, c'est de la pure musique d'Afrique de l'Ouest, certes du 21ème siècle, mais aux racines traditionnelles extrêmement présentes.

Et voici un p'tit pot-pourri de son oeuvre :

Oyez la montée en puissance sur Dunia :

Oyez le groove de Sakanto (passé l'intro) :

Zieutez le live de M'Bifo :